Transversalités
Matériau actif, mouvant et vivant, il modifie et enrichit la perception des formes et des espaces.
Liée à des conditions climatiques, rythmée par le cycle immuable du jour et de la nuit mais aussi des saisons, par son mouvement et ses variations d’intensité, la lumière naturelle nous relie avec le temps et avec l’environnement qui nous entoure.
Elle constitue un besoin, une source de vie, de chaleur, de plaisir et de bien-être, mais elle peut également être implacable et écrasante.
La lumière naturelle nous dicte la conception architectu- rale. Sans elle, la matière, l’espace, l’ombre, ne seraient vi- sibles. Dans l’élaboration du projet sa maitrise demande une attention et des connaissances indispensables. Elle habite l’air et ne se voit qu’en rencontrant la matière.

Issue de ressources naturelles, de l’ingéniosité de l’homme, du travail de sa main ou de ses outils, la matière doit être une source de réflexion qui va au-delà du seul bien « construire ».
Qu’elle soit structure ou enveloppe, elle est ce par quoi l’architecture se concrétise.
La matière attire la lumière et leur rapports combinés définit le corps épais des limites d’un espace, la cohérence tactile et sensible d’un édifice.
Son choix commence par une intuition, se poursuit par un détail, s’enrichit par une filière et s’achève par la qualité et le savoir de sa mise en œuvre pour définir une narration soumise aux contrainte du temps.
Si aucun matériau n’a notre préférence à priori, c’est que son choix repose aussi dans l’expressivité souhaitée et l’harmonie recherchée selon les sites et les projets. Par ailleurs ce choix doit également favoriser les ressources biodégradables. Réflexion qui doit désormais être intégrée à tout projet.
Chaque option porte des avantages, des attraits, mais aussi des inconvénients ou des difficultés. Elle est au service du projet, et se doit quand il se peut, d’abriter aussi une vo- lonté qui accompagne le milieu. Dans ce sens l’utilisation des ressources locales permet de rester fidèle à la culture du contexte et de réduire les émissions d’énergie grise.

La course du soleil, la topographie, le paysage naturel ou artificiel, l’environnement urbain ou rural, la sociologie, l’histoire… constituent le milieu dans lequel une architecture voit le jour.
Le milieu est une accumulation, une juxtaposition ou encore une sédimentation, en somme une addition d’éléments, en définitive une véritable composition qu’il convient de ques- tionner. Il nous appartient de l’étudier et de comprendre ses interactions car elles impactent la pertinence de toute archi- tecture. Et de considérer aussi que l’architecture impacte à son tour le milieu où elle s’insère.
Notre attachement au milieu nous impose de prendre en compte le fait que nous construisons dans le déjà là, dans l’histoire d’un territoire, d’un lieu, ce qui nous impose d’éla- borer une approche marquée par le respect d’une mémoire. Le projet tire sa force en tissant de nouveaux liens entre pas- sé présent et futur.
Nous nous referons au milieu car nous le considérons comme une réalité dynamique. Il témoigne des multiples échanges sur le plan environnemental, social et culturel. L’architecture doit s’y inscrire non seu- lement en le préservant, mais aussi en révélant ses valeurs, son histoire et son caractère et ainsi lui permettre de se transformer.

Projets
Nous imaginons des lieux qui créent du lien, mêlent les chemins et stimulent le « vivre ensemble ».